Littérature américaine (2) Après Philip Roth

 

Ils sont nombreux, ils ont entre 50 et 60 ans pour la plus part et doivent tous quelque chose au grand brun juif de Newark et à son double Nathan Zukerkman ; une libération de la parole, une crudité et une exigence de l’écriture. Ils construisent des romans riches, fouillés. Les mécaniques sont précises, les épopées charpentées, les sentiments disséqués. J’adore leur intelligence. Tu peux les lire tous. Lis les tous !

 

Jonathan Franzen, dont Abdel Malik chante son livre, Les Corrections, dans son premier disque. 600 pages pour disséquer une famille, la vieillesse, la fratrie. Terrible.

C’est une analysante qui m’a donné ce livre un été : Jeffrey Eugenides, Middlesex, avec le conseil avisé de le lire. Couillu ! (tu comprendras pourquoi cette remarque en le lisant).

Les privilèges de Jonathan DEE, a reçu le prix Fitzgerald parce qu’il est écrit avec la même cruelle délicatesse.

Ce fut mon roman de l’année 2015. Entre le roman d’aventure, le récit d’initiation et une réflexion déjantée sur le monde, par la copine de fac de Bret Easton Ellis ; Le Chardonneret de Donna Tartt. Ils ont publié simultanément leur premier roman, les lois de l’attraction pour le fêlé, le maitre des illusions pour Donna. Et elle n’a ensuite publié que deux livres, Le petit copain et celui-ci.

Plus tordu, plus noir, plus vieux et donc plus ample, Russell Banks, Lointain souvenir de la peau. Banks nous fait le récit glaçant d’un paria de la société, il les aime bien, relégué sous un pont d’autoroute du fait de sa perversion, sexuelle.

 Canada de Richard Ford. Un roman qui se déploie en volutes concentriques autour de quelques mois de la vie du narrateur. Pas facile, car le récit semble ne pas progresser mais c’est d’une densité envoutante, d’une intelligence rare. Et sa série sur Frank Bascombe, personnage récurent

Déjanté, génial et infréquentable, Bret Easton Ellis, American Psycho fut mon choc littéraire des années 90, le « voyage au bout de la nuit » de mes 30 ans. Une écriture inédite qui cependant assimile tous les maitres, de Faukner à Camus, une emprise presque presciente des dérives frics de l’époque, une violence qui transcende les codes… Wath’s a fuck !

 

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